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▪ Biographie

Moine à l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés où il a reçu sa formation scolaire, il avait sans doute une belle voix pour avoir reçu le surnom Oacrius (du père d’Orphée). Il a fini sa carrière chantre de l’abbaye sous l’abbé Ascelin (1134-1152). À ce titre, il était responsable du chant liturgique, de son enseignement et de la notation musicale des manuscrits liturgiques qu’il a copiés et fait copier dans le scriptorium. On lui doit en particulier le plus bel antiphonaire de Saint-Maur, orné de centaines de lettrines peintes, conservé à la Bibliothèque nationale de France. Un de ses élèves, Girard, devenu chantre après lui, a rédigé son épitaphe en vers où il raconte qu’auparavant, les moines ne savaient pas chanter. Guido leur a appris à poser leur voix et à chanter juste. D’une grande culture, il aurait écrit un petit traité de musique qui semble perdu. Lui-même ou son disciple est l’auteur de deux récits de miracles merveilleusement écrits : le Miracle du pêcheur et le Miracle de la pluie.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie

  • C. Denoël, « Guido Oacrius et l’enseignement du chant à Saint-Maur-des-Fossés au début du XIIe siècle », Bulletin Du Cange, t. 66, Genève, 2008, p. 151-166 ;
  • P. Gillon, « L’abbaye de Saint-Pierre-des-Fossés dans la première moitié du XIIe siècle », Sculptures médiévales révélées, Musée de Saint-Maur, 2017, p. 8-11.