RECHERCHE

▪ Biographie

D’origine florentine, suite à son mariage en 1533 avec un des fils de François Ier, Catherine de Médicis devient dauphine (1536) avant de monter sur le trône en 1547 au côté d’Henri II puis de devenir régente au début du règne de son fils Charles IX. En 1564, elle achète à Eustache du Bellay, cousin de Jean du Bellay, le château de Saint-Maur où elle aime venir se reposer avec ses enfants car elle le trouve plus confortable que celui de Vincennes. Elle entreprend d’importants travaux d’agrandissement du château, d’abord sous la direction de Philibert Delorme. Puis, après sa mort en 1570, elle décide une monumentale surélévation : d’énormes pavillons sont construits aux angles du bâtiment, trois étages de galeries ouvertes sont aménagés et un immense fronton surmonte la nouvelle construction derrière laquelle disparaît l’ancienne façade. À l’intérieur, elle y fait installer les superbes tapisseries des « Fêtes des Valois » que l’on peut toujours admirer au Musée des Offices à Florence. Le 24 janvier 1564, le château de Saint-Maur est la première étape de la formidable expédition qui, pendant plus d’un an, va mener la cour de France aux quatre coins du pays afin que le peuple rencontre son roi et accepte les édits de paix promulgués par la reine-régente. Avec les années, les passions religieuses s’exacerbent et en dépit des conseils de tolérance prônés par son conseiller Michel de L’Hospital, qui demeure à Saint-Maur-des-Fossés, Catherine de Médicis durcit sa position. C’est du château de Saint-Maur, en septembre 1568, qu’elle prend l’ordonnance « portant interdiction et défense de tout prêche, assemblée, exercice d’autre religion que la catholique, apostolique et romaine ». La reine mère fera encore de très nombreux séjours à Saint-Maur dans les années 1580. Elle fait également bâtir une cassine ou ferme à l’emplacement du lycée Marcelin-Berthelot. Sa mort laisse inachevé le château, qu’Henri IV fera racheter par la princesse de Condé.

Thierry DESLOT

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▪ Bibliographie

  • Y. Cloulas, Catherine de Médicis, Paris, 1979.