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▪ Biographie

Originaire d’Auvergne, fils d’un médecin et conseiller du connétable Charles de Bourbon, il a fait ses études de droit à Padoue de 1527 à 1532. Il y est un élève si doué qu’il finit par être associé au gouvernement de l’université et y enseigne un court moment. Puis il séjourne en 1533 à Bologne et à Rome, où il refuse un poste prestigieux d’auditeur au tribunal pontifical. Il rentre en France et s’installe à Paris, où sa renommée l’a précédé. Travailleur acharné, patient et intègre, il est nommé conseiller au Parlement de Paris en 1536, puis maître des requêtes, bientôt chargé des procès les plus considérables, conseiller à la Cour des aides, président en la Chambre des comptes en 1555, enfin chancelier de France de 1560 à 1568, où il se révèle un grand réformateur du droit français et un partisan peu écouté d’une politique de tolérance religieuse.

Également poète, il a célébré le charme de Saint-Maur dans plusieurs de ses œuvres, car il est avant 1546 un ami du cardinal Jean du Bellay qui, pour le retenir auprès de lui, lui a accordé la jouissance d’une maison à Saint-Maur. En 1564, Catherine de Médicis lui donne cette maison en pleine propriété en reconnaissance de ses services et pour le garder près d’elle également. Le domaine, qui comprenait logis, cour, jardin, étables, grange et colombier, se serait situé à l’emplacement du lycée Teilhard de Chardin, selon E. Galtier, mais ce n’est là, probablement, qu’une hypothèse.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie

  • É. Dupré-Lasale, Michel de L’Hospital..., Paris, 2 vol., 1875 et 1899 ;
  • É. Galtier, Histoire de Saint-Maur-des-Fossés..., Paris, 1927, p. 148 ;
  • D. Crouzet, La sagesse et le malheur : Michel de l’Hospital, chancelier de France, Paris, 1998 ;
  • Michel de l’Hospital, Carmina, livre I, éd. P. Galand et L. Pétris, Genève, 2014.