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▪ Biographie

Né en Oranais, engagé volontaire en 1916, il a publié de 1916 à 1938 de nombreux poèmes lumineux et sensibles dans des revues très diverses (Poèmes intimes, Suite amoureuse), ainsi que des recueils : L’Ombre d’un rêve (1924), Rythme de mon berceau (1929), La double image (1933), Nuance (1940), Témoignage (1943) et Paris (1944). Il a vécu à Alger puis à Paris et s’installe à Saint-Maur, 9 rue de la Réunion, vers la fin des années Trente. Mobilisé en août 1939, il s’illustre brillamment comme capitaine d’artillerie et reçoit deux citations. Prisonnier à l’Oflag VI en Westphalie, il y écrit les magnifiques poèmes de Témoignage où il dit sa nostalgie de Saint-Maur :

Saint-Maur et mon regret
C’est une même histoire,
L’écho d’un chant secret...

Il y contracte aussi la maladie qui l’emportera. Libéré en août 1941, il s’engage aussitôt dans la résistance à Saint-Maur et participe aux combats de la Libération :

…Accomplir la promesse et bénir la souffrance,
Au verger de Saint-Maur, en presqu’île de France.

Dans l’été 1943, il collabore avec Antoine Schlicklin et publie clandestinement à Saint-Maur des poèmes incitant à la libération sous le pseudonyme de Tristan Saint-Maur. Il a participé à la Libération dans les rangs des FFI. Décédé au Val-de-Grâce, son nom est inscrit au Panthéon parmi ceux des écrivains morts pour la France.

Pierre GILLON

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▪ Bibliographie et sources

  • Dossier Légion d’Honneur 19800035/5/617 ;
  • Service historique de la Défense, GR 16 P 67163 ;
  • Anthologie des écrivains morts à la guerre (1939-1945), Paris, 1960, p. 58-60.